Le Poulpe - Marseille
Formule choisie:
Menu à 36€: panisses / aïoli et saucisson de taureau; daube de poulpe; mi-cuit chocolat noir Valrhona, cœur coulant orange + 1 verre de vin blanc à 5€
Qualité/Prix: 3/4
Deux entrées nommées "bouchées" pour l'occasion de par leur petitesse, un plat gourmand et un dessert justement "portionné" pour la touche sucrée: la formule à 36€ reste attractive pour un dîner orchestré par un titré du Gault & Millau et du Michelin. A l'exécution, le chef Cédric Mery réussit, quant à lui, la performance de concocter une cuisine locavore de saison en prônant des produits frais comme le poulpe issu de la pêche de Sète, la bonite et les poissons de roche issus de la pêche de Marseille mais aussi les fraises de Carpentras, les marrons d'Ardèche ou le bœuf Angus du Pays d'Oc. Les vins n'échappent pas non plus à la règle des 250 kilomètres: les appellations telles que Coteaux d'Aix-En-Provence, Côtes de Provence, Cassis, Palette ou Bandol sont mises à l'honneur.
Cadre/Décor/Service: 4,5/6
François Champsaur, architecte d'intérieur marseillais, a su transformer l'ancien restaurant "Les Canotiers" en un savant mélange épuré à l'intérieur et cosy à l'extérieur. En salle, sous un sculptural lustre et sur un carrelage bleu roi et blanc, s'impose un long comptoir orné d'or et de marbre. Les grandes baies vitrées apportent une clarté et une lumière naturelle qui magnifie la pièce maîtresse des lieux: une fresque illustrant la connexion entre un poulpe et un homme, réalisé par Frédéric Coupet sur des plaques de terre cuite de la maison de Poterie Ravel. En terrasse, lézardent bancs en bois à l'assise matelassée orange, chaises en rotin et table rondes métalliques aux motifs bleus, verts et noirs, prêts à recevoir pour profiter, les jours de soleil, de la plus belle vue sur "La Bonne Mère". En ce qui concerne le service, il se montre "discrètement présent" et Michel Ankri, aux petits soins, vient s'assurer de la satisfaction de chacun des convives avant de s'éclipser.
Cuisine: 7,5/10
Le saucisson de taureau de Camargue, maladroitement accompagné de cornichons, se veut simple, mettant en avant la qualité du produit. A picorer, il se marie à merveille avec les panisses prodigieusement frites et l'aïoli minutieusement relevé. La soupe de poissons de roche ne laisse aucun doute quant au label "fait maison": quelques micro-morceaux d'arêtes s'y noient, n'entachant en rien son goût fort en caractère. Le coup de cœur du soir revient à la savoureuse daube de poulpe où le chef accomplit la prouesse de faire mijoter le mollusque dans le vin rouge sans le rendre caoutchouteux. A contrario, les deux desserts ne me semblent pas à la hauteur: le cœur coulant à l'orange, fade et plutôt "pâteux", ternit l'intensité du mi-cuit tandis que le mariage pomme-basilic, tout du moins sous cette forme, ne me convainc pas.
Note globale: 15/20
Menu à 36€: panisses / aïoli et saucisson de taureau; daube de poulpe; mi-cuit chocolat noir Valrhona, cœur coulant orange + 1 verre de vin blanc à 5€
Qualité/Prix: 3/4
Deux entrées nommées "bouchées" pour l'occasion de par leur petitesse, un plat gourmand et un dessert justement "portionné" pour la touche sucrée: la formule à 36€ reste attractive pour un dîner orchestré par un titré du Gault & Millau et du Michelin. A l'exécution, le chef Cédric Mery réussit, quant à lui, la performance de concocter une cuisine locavore de saison en prônant des produits frais comme le poulpe issu de la pêche de Sète, la bonite et les poissons de roche issus de la pêche de Marseille mais aussi les fraises de Carpentras, les marrons d'Ardèche ou le bœuf Angus du Pays d'Oc. Les vins n'échappent pas non plus à la règle des 250 kilomètres: les appellations telles que Coteaux d'Aix-En-Provence, Côtes de Provence, Cassis, Palette ou Bandol sont mises à l'honneur.
Cadre/Décor/Service: 4,5/6
François Champsaur, architecte d'intérieur marseillais, a su transformer l'ancien restaurant "Les Canotiers" en un savant mélange épuré à l'intérieur et cosy à l'extérieur. En salle, sous un sculptural lustre et sur un carrelage bleu roi et blanc, s'impose un long comptoir orné d'or et de marbre. Les grandes baies vitrées apportent une clarté et une lumière naturelle qui magnifie la pièce maîtresse des lieux: une fresque illustrant la connexion entre un poulpe et un homme, réalisé par Frédéric Coupet sur des plaques de terre cuite de la maison de Poterie Ravel. En terrasse, lézardent bancs en bois à l'assise matelassée orange, chaises en rotin et table rondes métalliques aux motifs bleus, verts et noirs, prêts à recevoir pour profiter, les jours de soleil, de la plus belle vue sur "La Bonne Mère". En ce qui concerne le service, il se montre "discrètement présent" et Michel Ankri, aux petits soins, vient s'assurer de la satisfaction de chacun des convives avant de s'éclipser.
Cuisine: 7,5/10
Le saucisson de taureau de Camargue, maladroitement accompagné de cornichons, se veut simple, mettant en avant la qualité du produit. A picorer, il se marie à merveille avec les panisses prodigieusement frites et l'aïoli minutieusement relevé. La soupe de poissons de roche ne laisse aucun doute quant au label "fait maison": quelques micro-morceaux d'arêtes s'y noient, n'entachant en rien son goût fort en caractère. Le coup de cœur du soir revient à la savoureuse daube de poulpe où le chef accomplit la prouesse de faire mijoter le mollusque dans le vin rouge sans le rendre caoutchouteux. A contrario, les deux desserts ne me semblent pas à la hauteur: le cœur coulant à l'orange, fade et plutôt "pâteux", ternit l'intensité du mi-cuit tandis que le mariage pomme-basilic, tout du moins sous cette forme, ne me convainc pas.
Note globale: 15/20