Formule choisie:
Menu à 28€: cœurs de canards grillés, poireaux et brocolis croquants en salade, sauce yaourt aux épices; sauté de veau de l'Aubrac au citron et à la tomate, pâtes "Gragnano", légumes poêlés; salade d'agrumes, sorbet maison, tuile à l'orange + bière de la brasserie de Sulauze à 5€ + 1 bouteille de vin blanc "Galinette - Domaine de Sulauze" à 27€
Qualité/Prix: 3/4
Le Café des Epices propose une gamme de prix très attractive, quelle que soit la formule de déjeuner. Mieux vaut néanmoins s'orienter vers le menu entrée/plat/dessert qui reste la combinaison la plus attrayante pour 8€ de plus que le plat seul (ou 5€ de plus avec le menu entrée/plat ou plat/dessert pour les moins gourmand(e)s). La carte évolue quotidiennement au gré du marché, laissant place à l'improvisation d'une cuisine intuitive. Les plats sont pour le moins généreusement garnis et n'altèrent en aucun cas leur belle présentation (l'exercice s'avérant parfois périlleux, il est toujours compliqué de conjuguer "juste abondance" et "esthétisme" dans l'assiette). La bière de la brasserie de Sulauze demeure une découverte séduisante et de caractère mais gâchée par son manque de fraîcheur lors du service. Des glaçons nous sont alors proposés: le refus est catégorique! Conseillés par nos hôtes, nous restons sur la même localité en ce qui concerne le vin blanc et optons pour la "Galinette", excellente vitrine pour le domaine de Sulauze et sa biodynamie.
Cadre/Décor/Service: 4,5/6
Je ne vais pas vous mentir: je ne détaillerai que très peu l'intérieur de l'établissement car je n'y ai mis les pieds que pour régler l'addition. De plusieurs brefs coups d'œil, la seule remarque que je peux avancer est qu'en dépit d'un espace exigu, la décoration, hétéroclite et à dominante provençale, est plutôt plaisante. Je m'épancherai plus sur la terrasse qui reste, sans nul doute, le grand atout du lieu. Je ne parle pas de celle accolée à la façade, recouverte de temps à autre d'une bâche en plastique inesthétique. Non, je parle de la place Jules Verne, desservie par ses quelques marches et jonchée par une multitude de "mastodontesques" pots d'oliviers bien connus des marseillais. Elle jouit d'un agréable grand espace, tellement précieux les jours de soleil en centre-ville; la vue, en revanche, est malheureusement loin d'être exceptionnelle. Quant au service, nous avons droit à un véritable relais bien huilé malgré l'affluence: un duo dynamique se complétant de par sa bonne humeur et ses préconisations, épaulé "parcimonieusement" par le décontracté chef en tablier, tout droit sorti de ses cuisines.
Cuisine: 7,5/10
Les cœurs révèlent une réelle maîtrise de cuisson (grillés à l'extérieur, rosés à l'intérieur) tandis que les légumes, fidèles à leur intitulé, restent croquants: le tout est magnifié par une sauce légèrement relevée. Le veau de l'Aubrac, label de qualité, fond en bouche, idéalement accompagné d'une garniture aromatique citron/tomate pleine de tempérament. Les pâtes de Gragnano, à base de semoule de blé dur, constituent à mon goût, la déception pour ce plat: peut-être leur cuisson trop "Al Dente", peut-être leur forme trop imposante, je ne sais dire. Enfin, le dessert présente des suprêmes d'oranges nageant dans un "jus" rose fluo. Cette couleur prononcée au fond du contenant ternit mon appétit, malgré un équilibre réussi entre le sucre et l'acidité. L'équilibre se retrouve également au niveau des textures avec le croquant de la tuile, le moelleux des agrumes et le fondant du sorbet. Néanmoins, la fraîcheur de la salade tombe à point nommé, pour clore un déjeuner "haut en épices".
Note globale: 15/20
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